Fini l'altiplano oû il n'y a pas de grosses variations d'altitude. Ça va être les montagnes russes.

Montée à 4000 m pour sortir de Cuzco, descente à 3400 m pour remonter à 4100 m.

Profondes vallées, forêts de pins et d'eucalyptus dans les fonds de vallées. Activité de la filière bois, irrigation, cultures.

Je descends jusqu'à 2660 m à Limantabo oú je trouve une hospedaje très agréable avec une cour avec de l'herbe.

Le lendemain ça descend encore jusqu'à 1800 m. Ici bananiers, papayes, palmiers...végétation exotique. Mais bcp de moustiques m'attaquent alors que je me suis mis à l'aise pour remonter à Curahuasi ( 2800 m ) où j'arrive à 13 h juste au début du match France / Belgique.

Le lendemain, crevaison à l'arriére au début du col qui va m'amener à 4000 m. Montée agréable en lacets et bordée réguliérement d'habitations et petits restau.

Dans la longue descente jusqu'à 2460 m à Abancay il n'y a pas de soleil et je me refroidis vraiment. Après avoir trouvé un hôtel j'apprécie une bonne pizza et des churros, je n'ai rien mangé depuis le petit déj , voulant passer le col assez tôt. Abancay ville comme toujours très animée et rues défoncées.


Lendemain encore, ça descend à 1800 m avec à nouveau une végétation exotique puis la route entamme la remontée d'une vallée pour arriver à 4200 m en 180 kms.

Mais le col est un faux col puisqu'après quelques vallons il faut passer par un point à 4550 m oú il reste à l'ombre un peu de neige fraîche de cette semaine au bord de la route.

Je couche à Pampamarca, un village à 4200 m. Ça fait 3 jours que je monte.

Il y a toujours de la vie dans ces petits villages car la population voyage beaucoup en bus, microbus ou collectivos ( taxis collectifs ) et les gens attendent leur passage en bord de rue. Il y a aussi les nombreux camionneurs qui s'arrêtent dans les restau.

Des femmes, en général, mais pas que, en profitent pour vendre des plats cuisinés sur le trottoir. Et il y a toujours des petits restau et epiceries. Presque toutes les maisons bordant la rue principale sont une mini épicerie ou mini restau. Il y a aussi des gens assis devant chez eux ou sur le pas de porte à ne rien faire ou à tricoter ou à égrainer des légumes secs. Et chose différente de chez nous, quelle que soit la température ( plutôt froide en cette saison ) les portes des magasins et même des habitations, restent ouvertes. Il n'y a nulle part du chauffage. On reste habillés dedans comme dehors, anorak et bonnet. Idem dans les habitations. Pour dormir il y a toujours 3 ou 4 couvertures très lourdes et rarement de l'eau chaude dans les douches. Mais tout ça était pareil en Bolivie et au Nord du Chili.

Après Pampamarca, remontée à 4550 m. Et encore une crevaison, à l'avant ! Puis alternance de montées/descentes entre 4300 et 4550 m pendant 60 kms qui demandent de la fraicheur mais je n'en ai plus trop, par contre paysage sublime, pour finalement descendre à Puquio ( 3200 m ) après avoir pédalé 110 kms. La finale du mondial vient de se terminer !

Là, 16 juillet, une journée de repos m'est nécessaire, comme dans le tour de France, dans ce gros village comme j'aime bien.